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La modernisation de la profession d’avocat est au cœur de l’actualité, et l’expérience clients est, avec le numérique, l’un des axes les plus percutants de la transformation.

Or cette réflexion néglige l’impact des locaux. Ou plutôt ils sont gérés comme une contrainte matérielle et financière, sans être intégrés dans la réflexion sur le positionnement stratégique du cabinet.

L’analyse du rôle des locaux révèle plusieurs évidences oubliées qui pourtant participent de la réussite et de la compétitivité d’un cabinet.

Les locaux, dès le standard, envoient plusieurs messages. Bien sûr : « Où vais-je travailler ? », mais aussi « Dans quel environnement mon avocat et son équipe travaillent-ils ? » ou encore « Avec qui vais-je travailler? ».

Ils portent des messages et conditionnent donc, positivement ou négativement, la relation.

Comment penser alors la décoration de son cabinet en termes d’image ?

Premier réflexe, un aménagement fonctionnel, une décoration soignée.

Mais c’est insuffisant !

D’autres niveaux de réflexion dans le choix de la décoration sont à considérer :

– Premier niveau : un aménagement conforme à l’image renvoyée via les autres canaux de communication, en premier lieu la charte graphique et le site internet. La décoration est-elle en accord avec la charte graphique ? Or, cette réflexion est bien trop souvent oubliée, ce qui génère de la dissonance cognitive : les visiteurs ne savent plus qui ils rencontrent, où ils sont…

– Deuxième niveau : un aménagement personnalisé, permettant d’identifier le lieu où on se trouve (un cabinet et non une start-up !) et de cerner la personnalité de l’avocat (âge, goût pour l’art etc.).

– Troisième niveau (encore très rare) : un aménagement (ou une adresse) original ou tendance avec des espaces ouverts et même de détente.

Il semble qu’une décoration pertinente dans un espace qui demeure spécifique doit assurer un équilibre entre ces différentes aspirations.

Quels sont alors les critères qui doivent gouverner le choix de la décoration ?

– Cohérence avec le type de droit pratiqué
– Cohérence avec le type de clientèle traitée et par voie de conséquence, le niveau de facturation
– Cohérence au sein du cabinet : possibilité (ou non) de laisser chaque membre introduire une empreinte personnelle
Conformité avec les standards et la charte graphique du cabinet
–  Cohérence avec les contraintes d’un espace professionnel :
o Mobilier fonctionnel
o Image générale de la profession

En conclusion :

Les locaux constituent un vecteur du développement du cabinet et doivent être intégrés dans le business plan comme tous comme tous autres investissements.