L’image de la profession d’avocat souffre d’une certaine défiance de la part des justiciables.
Manque de transparence sur les honoraires, faible réactivité aux demandes des clients, prise en considération insuffisante des nouvelles problématiques dans le domaine notamment des technologies etc.
Cette crise de confiance est aggravée par l’arrivée de nouveaux acteurs du droit, en l’occurrence les plateformes sur internet, en plus de la concurrence historique d’autres acteurs du droit (huissiers, notaires) et des experts-comptables, et davantage encore de la concurrence intra profession en raison du nombre (trop ?) important d’avocats.
Retrouver cette confiance passe par la prise de conscience que les avocats sont des prestataires encadrés il est vrai par une déontologie.
Autrement dit, la seule qualité et compétence d’avocat ne suffit plus à convaincre les clients ou prospects.
Les avocats doivent justifier de la plus-value de leurs services et pour cela se montrer innovants pour attirer et fidéliser les clients mais aussi les candidats.
Or, certains clients (notamment les start-ups) sont à la recherche d’une « expérience client » similaire à celle qu’ils déploient auprès de leurs propres clients, mais aussi de leurs équipes.
Autrement dit, ils doivent se reconnaître dans l’environnement de leur conseil, et peuvent, le cas échéant, en faire un critère de sélection. Cette analyse vaut surtout pour les petites et moyennes structures d’avocats empreintes d’un fort intuitu personae signifiant une primauté de la personne de l’avocat sur le nom du cabinet dans le choix de l’avocat.
La qualité de l’espace de travail devient ainsi un critère concurrentiel, ainsi qu’un critère de choix pour les candidats.
L’intérêt des candidats, a fortiori dans une profession exigeante, sera de moins en moins conditionné par la seule renommée du cabinet ou la rémunération, mais par une prise en considération de leurs propres qualités, qui passe déjà par leur « vendre » un espace de travail qualitatif.
Cette prise en considération sera enfin d’autant plus cruciale pour recruter des profils innovants (peut-être même polyvalents : avocat/ingénieur/développeur…) précisément pour inscrire le cabinet dans la modernisation en marche de la profession.
Cette réflexion menée, encore faut-il la valoriser.
En effet, même les cabinets ayant opté pour une décoration attractive ne communiquent pas sur celle-ci. Peut-être sont-ils frileux à assumer une image parfois décalée par rapport à l’image classique de la profession ? Pourtant les clients et bien sûr les candidats et collaborateurs attendent un exercice plus moderne et même plus authentique, proche de leur propre modèle.